Coffrage de dalles et de planchers:
Coffrage, décoffrage partiel et complet
Le façonnage de dalles ou de planchers est un processus de construction dans lequel beaucoup d’attention et de précautions doivent être prises.
Si vous travaillez dans le secteur de la construction, et que vous allez commencer un projet de construction, il est important que vous étudiiez en profondeur le processus d’exécution de sa structure, notamment en ce qui concerne les dalles ou les planchers.
Le coffrage est la structure auxiliaire qui supporte la charge des planchers pendant leur exécution. Il est composé d’une peau ou surface de coffrage (fond du tablier), qui repose sur une structure résistante avec un double niveau de poutres, reposant à son tour sur des éléments de soutien (étais ou faux coffrages), qui font que ce coffrage se trouve à une certaine hauteur.
En raison de la grande variété de hauteurs sur le chantier, les éléments de soutien sont les plus critiques. Si nous voulons avoir un contrôle complet du système, nous devons prêter attention aux caractéristiques du coffrage sur chaque site particulier, en fonction de ses différentes hauteurs.
Quelles sont les opérations les plus importantes dans le coffrage de planchers ?
En gros, il y a deux opérations : le coffrage et le décoffrage.
Coffrage : Il s’agit de la mise en place du coffrage avant le bétonnage des dalles ou de planchers, selon la configuration requise par le système de coffrage.
Décoffrage : il s’agit de l’action d’enlever le coffrage lorsque la dalle ou la planchers a acquis une résistance suffisante pour supporter la charge appliquée à ce moment-là. Le décoffrage peut être partiel ou total.
Pourquoi le coffrage peut-il être récupérable ?
Il est probable que vous ayez rencontré un chef de chantier qui ne vous a pas laissé récupérer un élément de coffrage avant que le béton ne soit complètement mature, ou un technicien qui associe la récupération rapide du coffrage à une opération critique qui est généralement préjudiciable à la structure.
La rapidité du processus de construction est parfois considérée comme un élément dangereux pour la structure.
Est-ce vraiment le cas ? Découvrons-le !
Lors du bétonnage d’une dalle, nous plaçons un béton liquide sur une base de coffrage qui le contient et le façonne. Une fois que le béton est en place, il prend et durcit, devenant un solide rigide.
Ce processus de durcissement est-il rapide ou lent ? La réglementation nous dit que dans des conditions normales (20ºc), un béton après 3 jours a 40 % de sa résistance caractéristique finale.
Si une chose est certainement arrivée à la dalle pendant cette période, c’est que le béton a cessé d’être liquide et qu’il n’est donc plus nécessaire de maintenir les fonds de coffrage et une partie de sa structure résistante.
La récupération du coffrage devient une opération de bon sens tout en nous permettant d’optimiser le matériels, en utilisant chaque composant au strict nécessaire.
Lorsque l’on approfondit l’analyse du processus de construction, on se rend compte que le décoffrage de la structure n’est non seulement pas préjudiciable à la structure, mais qu’il est nécessaire et bénéfique pour la construction sûre du bâtiment.
Ce n’est pas parce que l’on peut décoffrer que l’on peut le faire quand même, cela doit être calculé et contrôlé correctement.
Le décoffrage partiel et le décoffrage complet
Qu’est-ce que le décoffrage partiel ?
Il s’agit d’une opération de décoffrage au cours de laquelle tout le coffrage n’est pas retiré en même temps, mais par phases.
Dans une première phase, après 3 jours, vous pouvez enlever toute la surface du coffrage (récupération) et une partie de sa structure résistante, laissant des poutres séparées de 2m les unes des autres avec leurs étais respectifs comme support de la dalle, générant un processus constructif de CLARAGE. Comme cette portée de support est beaucoup plus petite que la portée de la structure (6-7m), la résistance requise pour la dalle est faible, généralement 40 % fck.
Dans une deuxième phase, l’étaiement laissé comme support est enlevé lorsque le béton a atteint 100 % de fck.
Il est important de noter que lorsqu’un décoffrage partiel est effectué, la dalle ne cesse jamais d’être supportée jusqu’à ce qu’elle soit complètement résistante.
Qu’est-ce que le décoffrage total ?
Il s’agit de l’opération au cours de laquelle tout le coffrage est complètement enlevé, laissant la dalle absorber toute seule son propre poids. Comme la dalle n’aura pas de support, la résistance requise est plus élevée que lors d’un décoffrage partiel, estimée à titre de référence à 65-70 % fck pour des conditions normales de charge et de température.
Dans les bâtiments à étages successifs, après avoir effectué le décoffrage total, la dalle recevra les charges des autres dalles situées au-dessus d’elle et il faudra donc l’aider avec des étais qui absorbent la charge accrue produite, générant un processus de construction de RECALIBRÉ ou REPOSITIONNÉ. Cet équipement de re-étaiement doit être maintenu jusqu’à ce que le béton ait atteint 100 % de fck.
Quand pourrons-nous le décoffrer complètement ?
Nous avons déjà mentionné, à titre de référence, que la valeur de résistance nécessaire dans des conditions normales est d’environ 65-70 % fck, mais sa valeur finale dépendra du calcul que nous ferons pour les caractéristiques particulières de chaque chantier.
De manière peut être surprenante, nous ne disons pas qu’il est nécessaire d’avoir une endurance de 100 % ?
Nous devrions avoir 100 % de fck si nous avons 100 % de la charge de conception sur la dalle au moment de sa dépose totale, mais si la valeur de la charge agissant à ce moment est inférieure, la résistance nécessaire peut également être inférieure. En général, la charge utile dans la construction est inférieure à la charge de calcul, car lors de la construction, nous devons seulement supporter le poids du coffrage, des opérateurs … alors que, dans le bâtiment fini et mis en service, nous supportons les planchers, les cloisons, les surcharges d’utilisation…
Tous les auteurs s’accordent à dire que la résistance critique pour cette opération est la résistance à la traction du béton et que sa valeur dépendra du coefficient ⍺ qui met en relation la charge de construction agissant sur la dalle et sa charge de conception:
α = Qc⁄Qd
Sachant que:
Qc –Charge caractéristique de la construction (poids propre de la dalle + surcharge de la construction)
Qd – Charge caractéristique de calcul (poids propre de la dalle + charges permanentes + surcharges de service)
Comment justifier ou calculer le décoffrage partiel?
Restez à l’écoute, nous vous l’expliquerons dans le prochain article!