Des étais pour la construction : 3 questions pour choisir le plus optimal
Vous devez acheter ou louer des étais pour votre chantier de construction, mais vous ne savez pas quel type d’étai est le meilleur et le plus optimal ?
Il est vrai qu’il existe de nombreux types d’étais, et il y a certains aspects importants à prendre en compte pour évaluer le produit.
Voyons-les !
1.- Que sont les étais ?
Les étais sont des éléments auxiliaires qui soutiennent un système de coffrage horizontal et le positionnent à la hauteur requise dans chaque cas.
En tant qu’éléments porteurs, ils sont chargés de transmettre au sol les charges qu’ils reçoivent lors du bétonnage de la structure, et servent de support jusqu’à sa mise en service, une fois qu’elle a atteint la résistance nécessaire pour absorber les contraintes nécessaires.
Ils sont télescopiques, réglables en hauteur. Ils sont généralement composés de deux corps cylindriques creux qui permettent la régulation l’un dans l’autre (corps et tige). Dans certains cas, en complément, ils peuvent être équipés d’un système de verrouillage pour empêcher la tige de se séparer du corps, ainsi que d’un système de déchargement pour faciliter leur décoffrage et démontage.
2.- Quels types d’étais existe-t-il ?
Il existe de nombreux types d’étais, en fonction du matériau dont ils sont constitués, de la charge qu’ils peuvent supporter et de leur durée de vie. Ils sont également classés selon si l’écrou de réglage est visible ou couvert.
Étais en acier
Les étais métalliques sont les plus couramment utilisés, et peuvent être peints, galvanisés, zingués, etc. Ils sont classés en fonction de leur capacité de charge [entre 500 et 3000 kg] et de leur hauteur de travail (couvrant généralement une hauteur de portée comprise entre 2 et 6 mètres). L’acier permet de déterminer une capacité de charge bien définie et une longue durée de vie, car il s’agit d’un matériau résistant (contrôlant l’oxydation du matériau).
Ils sont compatibles avec les systèmes de coffrage récupérable, tant pour le bâtiment que pour le génie civil, facilitant la construction de tous les types de dalles pleines ou planchers allégés, tant de types unidirectionnel que bidirectionnel (dalles réticulée à caisson perdu ou récupérable), dans leur plage de charge et de hauteur. Ils sont aussi couramment utilisés comme éléments d’étayage dans les rénovations de bâtiments.
Étais en aluminium
Les étais en aluminium sont d’un usage plus restreint en raison de leur prix élevé, ils sont plus légers que les étais en acier et ont une durée de vie plus courte, car l’aluminium est plus « délicat » à traiter sur place. Ils peuvent avoir une capacité de charge plus élevée et permettre de travailler à de plus grandes hauteurs.
Bien qu’ils puissent être utilisés comme un étai autonome, ils sont généralement montés « attachés » ensemble, formant des tours porteuses avec des cadres de contreventement. Il est également courant de les joindre en hauteur.
Ils sont utilisés avec les systèmes de coffrage pour les bâtiments singuliers et/ou pour le génie civil, lorsqu’il y a une plage de charge et de hauteur plus élevée que celle des étais en acier.
Étais en bois
Les étais en bois sont les plus « archaïques » en termes de construction, et ils ont été utilisés avant l’arrivée des étais en acier. Ils sont encore utilisés dans certaines parties du monde, notamment dans les régions moins développées ou lorsque le bois est très bon marché. En général, ils ont une capacité de charge inférieure à celle des étais en acier, avec une durée de vie plus courte et, selon les réglementations légales, leur utilisation n’est pas autorisée dans la plupart des régions du monde.
3.- Quels sont les facteurs à prendre en compte pour choisir le plus approprié ?
Vous devez étayer un plancher, avec un certain poids, une charge active, à une certaine hauteur : Quels sont les facteurs à prendre en compte pour choisir le type d’étai le plus adapté à une application donnée ?
Il existe 5 facteurs à prendre en compte pour déterminer l’étai le plus optimal.
- Charge active : Tout d’abord, vous devez calculer la charge active par m2 que vos étais devront supporter. N’oubliez jamais d’ajouter au poids propre du plancher, la surcharge d’exécution (poids des ouvriers, des coffrages, etc.).
- Capacité de charge de l’étai : Chaque étai a une capacité de charge minimale pour chaque hauteur libre, déterminée par le fabricant, par un tableau en fonction de sa classe (réglementation locale ou norme européenne EN). La charge de l’étai dépend du diamètre du corps cylindrique, de l’épaisseur du tube, de la géométrie de l’étai lui-même et de sa capacité à ne pas se courber.
- Hauteur libre de l’étai : Il est important de connaître la hauteur libre à laquelle l’étai travaillera sur le site. Cette donnée est très importante afin d’obtenir la capacité de charge selon les données du fabricant (point 2). Bien entendu, plus il y a de hauteur libre, plus la capacité de charge de l’étai sera réduite.
- Nombre d’étais : Après avoir déterminé les données aux points décrits ci-dessus, il faut calculer le nombre minimum d’étais à placer sous le plancher, en fonction de la charge active et de la capacité de charge à la hauteur libre de travail.
- Prix : Enfin, n’oubliez jamais le facteur prix : bien sûr, l’optimisation de l’étai selon les points ci-dessus vous permettra de trouver l’étai adéquat, avec la capacité de charge minimale requise et le prix le plus bas.
Choisir le bon étai semble facile, mais comme vous l’avez vu, il y a une analyse très importante à faire au préalable. Toutefois, si vous avez des doutes, demandez conseil à votre fournisseur de confiance!